On s'appelle ?

Améliorer la performance d’une équipe par des expérimentations via le Kata coaching

Façons de travailler

Les co-pilotes d’Anima Néo cherchent constamment des méthodes et des pratiques efficaces pouvant aider les équipes à s’améliorer, telles que le Kata coaching. Focus sur cette pratique.

Comment fonctionne le Kata coaching ?

Le Kata coaching propose aux équipes une solution pour expérimenter des petits pas en vue d’adresser une problématique après l’autre. Cela consiste à identifier un problème ou un point de blocage précis, à proposer des micro-expérimentations testées pendant une semaine, un mois ou une période spécifique et à faire des hypothèses sur la progression observable grâce à ces actions. Tout ceci est formalisé sur une “Carte Kata”.

Le Kata coaching est une pratique inspirée de Toyota et des arts martiaux. Les membres de l’équipe mettent en place une routine autour de la création et l’analyse des cartes de Kata.

Le Kata coaching au service de l’amélioration continue

Le suivi mis en place dans le cadre de la démarche Kata coaching permet aux membres de l’équipe de vérifier les résultats de leurs actions. Si les résultats attendus sont atteints voire dépassés, ils peuvent adresser une nouvelle problématique. Dans le cas contraire, ils peuvent trouver d’autres solutions et tester leur efficacité. Tout ceci dans une démarche d’expérimentation et d’amélioration continue.

Les indicateurs de performance suivis

Lorsqu’ils choisissent les actions à mener, les membres de l’équipe doivent également proposer des indicateurs de performance (KPI) qui les aideront à vérifier si ces actions vont dans le sens de ce qu’ils attendent. Ces indicateurs feront objet d’un suivi hebdomadaire.

Pour faciliter l’avancement du projet, chaque obstacle fait objet de la création d’une carte d’expérimentation. Ce qui permet de trouver des nouvelles solutions (micro-actions ou ajustements) et de tester leur efficacité grâce aux indicateurs de performance.

Lorsqu’un résultat attendu n’est pas atteint ou qu’il l’est plus tard que prévu, l’équipe discute des difficultés et obstacles rencontrés, ce qui peut mener à la création de nouvelles “cartes de Kata”. Les échanges sont pilotés par le Scrum Master, qui joue le rôle de facilitateur.

En plus de suivre les résultats des actions, la carte de Kata permet de noter les apprentissages de l’équipe au fil des semaines. Une mine d’or pour le processus d’amélioration continue !

Comment mesurer l’impact des interventions du Scrum Master ?

La démarche Kata coaching fait partie des solutions qu’on peut mettre en place pour mesurer l’impact du Scrum Master sur la productivité des équipes. En faisant le suivi des actions hebdomadaires, on peut savoir quelles sont les pratiques les plus efficaces et quels sont les apprentissages globaux de l’équipe.

De plus, chaque analyse hebdomadaire permet d’identifier de nouveaux points de blocages ou d’amélioration à travailler.

L’équipe peut identifier et poursuivre les actions efficaces, apprendre de ses erreurs et améliorer son processus. Cela a un impact sur sa productivité, ses résultats et les performances globales de l’entreprise.

Lorsqu’un Scrum Master démarre sa mission, il prend connaissance de la stratégie de l’organisation et des objectifs qu’elle souhaite atteindre dans un laps de temps défini. Ensuite, il identifie ses problématiques et prépare un plan d’accompagnement de l’équipe.

Grâce à la démarche Kata coaching et aux KPI associés, le Scrum Master pourra mesurer l’efficacité des expérimentations mener pour adresser les problèmes d’une équipe. Les progrès ou les résistances pourront être identifiées pendant les différents rituels agiles, y compris pendant la rétrospective du sprint.

Retour d’expérience de Marjorie, notre co-pilote du changement

Cette approche a plusieurs vertus :

  • Elle permet de prioriser les actions et de se focaliser sur une action à la fois, évitant la dispersion et le multitasking inopérant.
  • Elle permet de rendre transparents les travaux d’accompagnement et d’amélioration de l’équipe et de faire des partages de bonnes pratiques sur ce qui fonctionne et ce qui fonctionne moins bien.
  • Par extension, elle permet d’embrasser la culture de l’amélioration continue.

Il est cependant nécessaire d’être vigilant :

  • Chaque analyse de carte Kata soulève de nouveaux points à traiter, ce qui peut vite surcharger les backlogs !
  • Un problème à résoudre ne se résout pas toujours sur la fréquence du kata, ce qui peut créer de la frustration quand le temps est trop long.
  • La granularité des problèmes dans les cartes est la clé ! Un problème trop grand peut être trop ambitieux à adresser et les petits pas peuvent donc sembler “transparents” face à l’ampleur de la tâche. A l’inverse une problématique trop petite réduit l’impact global.

Article rédigé par

Marjorie Mercier

Co-pilote du changement

Roxana Zotta