« Le courage managérial ? C’est quoi ? »
Vous avez loupé le premier article sur ce sujet ? Pour comprendre pourquoi le courage managérial est une compétence clé pour les entreprises, c'est par ici Le courage managérial : l’ingrédient secret pour une croissance et une qualité de vie au travail durable ?
Par quoi on commence ?
Si prendre conscience de nos axes de progrès et chercher à nous améliorer en tant qu’individu est aussi sage que nécessaire, n’oublions pas que le mythe du manager parfait et infaillible est désuet depuis longtemps. Car pour faire le lien avec la première partie de cet article, un manager qui manque de courage ne fait en réalité très souvent que se confronter à ses propres peurs.
Peur de passer pour un idiot, d’être à côté de la plaque, de poser une question stupide, de perdre ses moyens… Être manager octroie une certaine visibilité, qu’elle soit souhaitée ou non, alors pourquoi ne pas s’autoriser à sortir de sa zone de confort et accepter de prendre des risques calculés ?
La fameuse question qui vous semble idiote est peut-être sur les lèvres de la moitié de vos collègues en CODIR. Si vous n’avez pas compris la stratégie qui vient de vous être présentée par votre DG, dites-vous que vous n’êtes probablement pas le seul, et que vous ne pourrez certainement pas en être un ambassadeur auprès de vos équipes.
Quant à la prise de parole en public, c’est aussi une compétence qui se travaille, et qui peut vous permettre de donner un souffle nouveau à votre carrière !
Je manage, donc je suis
Qu’y-a-t-il de plus courageux que d’oser affronter ce que l’on voit dans notre miroir ? Le courage managérial, c’est aussi savoir se remettre en question en tant qu’individu, car nous « manageons » souvent comme nous sommes : de façon authentique, mais avec nos forces, nos faiblesses, et nos peurs, qui se répercutent très souvent sur l’équipe.
Nous prenons souvent du recul sur nos faiblesses, nos axes de travail, mais le fait-on réellement pour nos peurs ?
Prendre conscience de nos peurs, en identifier l’origine, est nécessaire pour ensuite pouvoir les dépasser. Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité à agir malgré ses peurs.
Pour les gérer au mieux, un temps d’introspection peut être nécessaire : Pourquoi ai-je fait (ou n’ai-je pas fait) cela ? Pourquoi ai-je peur de telle ou telle chose ?
En face de chaque élément recensé, essayez du mieux possible de rester factuel et trouvez des idées d'axes de progrès à travailler.
Exemple : Je crains de passer pour un idiot ou de perdre mes moyens en partageant mes arguments pendant le prochain CODIR ?
Quel est mon besoin réel derrière cette crainte ?
- Me rassurer, pour pouvoir partager des arguments me semblant importants (et en lien avec mon domaine de compétences) avec clarté.
Comment puis-je me rassurer ?
- En listant avec soin ce que je veux dire,
- En préparant et étayant mes arguments pour chaque élément listé,
- En anticipant autant que possible les différentes questions (notamment les plus épineuses) que l’on pourrait me poser, et en préparant des éléments de réponses avec soin,
- Éventuellement, m’entrainer à les énoncer à haute voix devant mon miroir autant de fois que nécessaire !
Tout comme le corps finit par mémoriser, par mémoire musculaire, un mouvement répété de nombreuses fois, votre cerveau trouvera des automatismes dans votre discours s’il a été préparé et répété. Alors ne négligeons pas la préparation des réunions, et d’autant plus celles vous semblant les plus importantes !