Etre juste, réactif et conserver un esprit critique
Le courage managérial, c’est aussi ne pas laisser une situation s’enliser et impacter négativement l’équipe ou la structure.
Dans une situation difficile, la prise de conscience de la nécessité d’agir, la préparation de l’action, et l’action en elle-même, sont primordiales et doivent s’orchestrer à un rythme adéquat et raisonnable. Le contraire aurait pour effet de fragiliser l’ambiance de travail, la sécurité psychologique et la confiance de l’équipe envers le (la) manager, c’est pourquoi tout ceci fait partie intégrante de sa responsabilité.
Prendre ses responsabilités
Un(e) manager représente son équipe, dans ses succès comme dans ses échecs et doit faire preuve d’une certaine exemplarité, car ses actions individuelles auront un impact sur son équipe qu’il/elle le veuille ou non.
72% des salariés français estiment que leur manager manque d'exemplarité (Odoxa pour la CFDT, 2023)
Or, un manager qui incarne par exemple pleinement une appétence pour l’expérimentation et l’innovation saura encourager son équipe à persévérer en cas d’erreurs. Cet état d’esprit transpirera sur l’équipe, qui s’en trouvera elle-même plus enclin à innover, et à remettre en question son fonctionnement et ses processus.
De la même façon, en faisant preuve d’humilité et en recherchant l’équilibre entre empathie et factualité, il/elle contribuera à créer un climat de confiance et de respect mutuel qui sera primordial pour que la collaboration se rapproche de son plein potentiel au sein de l’équipe. Ce faisant, il/elle sera mieux armé(e) pour affronter les conflits de manière constructive et soutenir et défendre son équipe lorsque cela s’avèrera nécessaire.
En d’autres termes : équipe & responsabilité. Nous en revenons toujours à l’équipe, car le manager est davantage un leader et un guide qu’un expert / faiseur de miracles. « Le manager est le chef d'orchestre d'un groupe de talents, pas un joueur vedette » (Peter Drucker), il/elle œuvre tantôt dans l’ombre, tantôt dans la lumière, souvent entre le marteau et l’enclume, pour servir les intérêts de son organisation comme ceux de son équipe ; avec souvent comme seule récompense la reconnaissance de ses différentes parties prenantes et la satisfaction de voir ses collaborateurs s’épanouir.
Oser, pour se dépasser
Gérer des Hommes est sans nul doute l'une des tâches les plus complexes qui soient, car elle implique de comprendre, motiver et fédérer des individus aux personnalités et aspirations diverses. C’est être un funambule qui doit trouver l'équilibre entre les exigences de l'entreprise, les besoins des collaborateurs et ses propres aspirations. Devenir manager, ce n’est ni une promotion, ni un statut social, c’est une vocation.
A la lumière de ces éléments, un manager qui manque de courage ne se confronte-t-il pas en réalité à ses propres peurs ? Et si tel est le cas, la première action ne serait-elle pas d’identifier ses peurs pour pouvoir les dépasser ?
Car après tout, ne dit-on pas qu’il n’y a pas de courage sans peur ?