Équité et engagement à l’ère du télétravail
Lorsqu’une partie de l’entreprise accède au télétravail (R&D, IT, Marketing, Support…) et qu’une autre ne le peut pas (production industrielle, services d’intervention sur site, distribution en magasin, front client…) cela change fondamentalement les conditions de travail.
Le "contrat social" sur lequel les collaborateurs ont implicitement défini les notions d’équité, de justice ou d’engagement au sein de l’entreprise. In fine, ces dispositions posent, entre autre, la question de l’adéquation du système de rémunération :
- Cela vaut-il plus ou moins de se rendre tous les jours sur son lieu de travail ou de travailler de chez soi ?
- Le travail à distance peut-il être considéré comme un avantage ?
- Est-ce un avantage pour l’employé ? Pour l’entreprise ? Les deux ?
- Mais alors, quid de l’équité avec les salariés qui n’y ont pas accès ? Faut-il revaloriser leur salaire ?
- A l’inverse, utiliser une part de son logement pour travailler n’est-il pas contraignant ?
- Comment adapter le management à cette distance ?
Autant de questions auxquelles les entreprises auraient su apporter des réponses en accord avec leur identité avec le temps s’il avait été question d’une intégration progressive de ces usages dans leurs modes de fonctionnement. Ce qui n’est bien sûr pas le cas dans la situation que nous vivons.
Nous observons différentes situations où cela provoque un sentiment d’iniquité, du désengagement, une détérioration des relations interpersonnelles ou encore des difficultés d’adaptation des postures managériales. Autant de symptômes qui sont la manifestation de changements qui n’ont pas été « digérés » par les entreprises.