On s'appelle ?

Culture d’entreprise, fonctionnement et performance

Transformation culturelle

Certains concepts se propagent mieux que d’autres et peuvent devenir temporairement ou durablement des sujets d’études, de débats, d’investissements. Celui de culture d’entreprise me parait être l’un d’entre eux pour le regard qu’il permet de poser sur l’entreprise et son fonctionnement.

La culture d’entreprise est un « buzz word » qui - comme probablement tous les « buzz word » - recouvre autant d’entendements différents qu’il y a de personnes pour l’employer.

Qu’entends-nous précisément par la culture ?

Si l’on considère la culture dans son acception la plus large, la culture "c’est tout ce qui se distingue de la nature".

Avec cette acception, nous pouvons arriver à la conclusion que tout, dans une entreprise, est culturel puisque l’entreprise elle-même est un objet social. Mais alors, si tout est culture dans l’entreprise, comment définir des  contours, à mesurer des impacts, à établir des axes de travail, à construire des représentations ? Avec cette définition, parler de culture d’entreprise, reviendrait simplement à parler d’entreprise.

La sociologie propose une définition un peu plus « resserrée » du mot culture : "ce qui caractérise un groupe ethnique par opposition à un autre groupe". Je vois, ici, émerger une idée de clivage qui me parait intéressante. Ramenée au contexte qui nous intéresse, cela suggère que, la culture, devrait permettre à une entreprise de développer une identité propre qui la distingue des autres structures. La culture serait, finalement, tous les aspects d’une entreprise qui la rendent unique.

Malgré tout, cela me parait encore un peu trop « englobant » pour faciliter les prises de décisions et la définition d’actions concrètes sur lesquelles investir du temps et de l’argent.

Considérant ces difficultés, une définition dont je me sers est celle de l’UNESCO : "ensemble des traits distinctifs, spirituels, matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent un groupe social". Elle me plait parce que, précisément, la mission de l’UNESCO est d’obtenir des consensus et de mobiliser des acteurs autour de la définition, de la préservation et du développement des patrimoines culturels des nations. Cela induit, des décisions, des plans d’actions, des budgets à gérer et des résultats à mesurer.

 

Que pouvons-nous faire avec cette définition dans un contexte d’entreprise ?

Une culture serait donc constituée de deux principales dimensions : la dimension immatérielle, symbolique & affective et la dimension  matérielle et usages. Chacune de ces dimensions étant elle-même découpée en sous axes présentant ses différentes facette :  

 

Dimension immatérielle, symbolique & affective :

  • Un système de valeurs
  • Des croyances et des éléments affectifs

 

Dimension Axe matérielle & usages

  • Un environnement matériel (espaces de travail, outils…)
  • Des rituels et des pratiques (méthodes, process …)

En synthèse, la première dimension définit  "comment nous pensons" et la seconde  "comment nous faisons". La somme de ces dimensions, leurs interactions, ce qu’elles racontent ensemble, feraient émerger une identité.

Ces dimensions qui constituent autant d’axes de la culture induisent par ailleurs au sein d’une entreprise :

  • Ce qui nous distingue (des autres)
  • Ce que nous partageons (entre nous)
  • Ce qui nous solidarise
  • Ce qui nous mobilise…
  • …ou ce qui nous immobilise

Il me semble que nous avons, là, une matière plus facile à travailler pour construire des représentations et définir des périmètres d’actions autour de la notion de culture d’entreprise.

Cette approche m’a permis de construire les chantiers, programmes et plan d’actions pour plusieurs des entreprises que nous accompagnons sur le sujet de la transformation culturelle et du développement de la culture client. 

Les principales vertus de cette démarche tiennent du fait que nous sommes arrivés à créer des typologies, à prendre des décisions, à mobiliser des équipes dans des actions et à mesurer des résultats. D’une certaine manière, cela nous a permis d’opérationnaliser le champ de la culture d’entreprise.

Pourquoi une unité culturelle en entreprise ?

L’unité culturelle influe, à mon sens, sur la capacité de communication et sur la cohésion sociale. Si la culture est faible, c’est-à-dire diffuse et non partagée, cela génère de la dispersion sociale. Cela se traduit par des difficultés à mobiliser, à développer la solidarité, à prendre des décisions … mais aussi à différencier l’entreprise de ces concurrents.

Avoir une culture forte, j’entends par là partagée et vécue au quotidien comme une réalité par les collaborateurs au travers de leur expérience de vie au travail, permet, à l’inverse, de développer la cohésion sociale et donc de renforcer la qualité relationnelle, la collaboration, l’engagement

Pans avec nos accompagnements

Sur ce volet, notre travail consiste à mettre en œuvre les moyens de la formalisation, de la capitalisation et du développement de la culture des entreprises que nous accompagnons au service de leurs enjeux de transformations.

Pour ce faire, nous agissons sur les valeurs, les croyances, l’environnement matériel, les rituels et pratiques en concentrant notre attention sur les facteurs d’adhésion, d’appropriation et de cohérence pour l’ensemble des collaborateurs.

Nous considérons qu’il s’agit d’une des dimensions les plus importantes pour développer la différenciation concurrentielle, l’attractivité et la fidélisation des talents ainsi que la capacité d’adaptation des entreprises.

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Article rédigé par

Clément Duport

Co-pilote du changement